En passant par la Lorraine avec mes sabots....

[Garnerhin]

Introduction: "Un nouveau Maire"
[Quelques jours auparavant, à Verdun]

Depuis un bon moment, la vie était bien tranquille à Verdun. Les récoltes se succédaient, les arbres étaient abattus et les crânes des imprudents fracassés, les paysans cultivaient, les artisans artisanaient, les étudiants picolaient, le chien aboyait, la caravane passait, les oiseaux gazouillaient, les poissons frayaient, les animaux s’accouplaient et les humains se… hem, et les humains aussi. Bref, la vie s’écoulait paisiblement, et même l’approche des élections municipales troublait à peine la vie Verdunoise, aussi précisément régulière que les décès dus aux maladies vénériennes et aux ulcères.
Cependant, dans la soirée du 7 juin, et alors que rien ne le laissait attendre, la tension monta de façon spectaculaire. L’atmosphère devint électrique, chaque homme, chaque femme et chaque enfant de la ville sentant approcher quelque chose. Quoi donc ? Mais oui, c’est vrai, les résultats des élections ! Moment fatidique pour la ville, où toute sa vie future se joue, où les ambitions diverses se heurtent violemment, et, surtout, OU ON PICOLE COMME DES TROUS !
Les gens se rassemblaient dans les rues petit à petit à l’approche des fameux résultats. Un brouhaha immense et ininterrompu commença, tandis que sillonnaient à travers la foule les confiseurs, fripiers, parfumeurs et tire-laines. Les façades des maisons s’étaient parées de myriades de décorations colorées. Mais cette apparence de fête ne parvenait pas à faire taire la tension générale.

Puis, alors que le soleil s’était couché depuis une bonne heure, le silence se fit sur la grande place, bientôt suivi dans toute les rues de la cité. Une délégation d’employés municipaux venait d’apparaître au balcon de l’hôtel de ville. Les résultats, enfin ! Après quelque minutes de silence, histoire de faire mariner le public pour le plaisir, ils annoncèrent enfin le nom du nouveau maire.

- Et le gagnant de l’élection est… Munin ! ! ! Bravo ! Vive le maire Munin ! ! !

Les joies explosa dans les rues de Verdun avec une force encore jamais vue de ce coté-ci du Danube. Des hurlements frénétiques se virent entendre un peu partout. Toutes les tavernes de la villes mirent en perce leurs meilleurs fût, et même leurs plus mauvais. On dit même que plusieurs quartiers furent engloutis sous un bon mètre de bière et autres alcools plus ou moins frelatés, et ce pendant toute la nuit. Puis un feu d’artifice comme la Lorraine n’en avait jamais vu fut tiré depuis les champs voisins (bien que certaines mauvaises langues parlèrent plus tard d’un gigantesque coup de grisou dans les mines proches, et dont le choc fut ressenti sur plusieurs dizaines de kilomètres).
Et tandis que l’ensemble des citoyens donnaient libre cour à leur joie, ceux présents sur la grande place purent voir Munin être porté en triomphe jusqu’à l’hôtel de ville. La foule y était en délire, et bien qu’il tenta à plusieurs reprises de faire un discours, le nouveau maire abandonna finalement cette idée devant l’exaltation, que dis-je, la liesse générale et totalement incontrôlée. Encore plus qu’ailleurs, l’alcool coulait à flot, la joie se lisait sur les visages. La foule était déchaînée, partout des cris, des verres des mains tendues vers lui. « Munin, on t’aime ! » disaient-ils, « Vive Munin ! », tous louaient sa grande sagesse, son intelligence sans égal, son incroyable charisme, sa beauté sans nom, sa musculature de dieu grec, son haleine fraîche. Les femmes se jetaient vers lui, folles de son charme, de son corps, de…




- Hey, m’sieur ? Z’êtes pas mort ?

- Gnnn ? Qu’qui gna ?

Lorsqu’il ouvrit (péniblement) les yeux, Munin ne vit d’abord qu’un visage ahuri, le fixant avec des yeux grands ouverts. Puis, peu à peu, il prit conscience qu’il se trouvait dans le bureau de maire, face à… un type avec un balai à la main, et que sa tête était attaquée de l’intérieur par une multitude de petites pioches.

- T’es qui, toi ? demanda-t-il d’une voix pâteuse.

- J’m’appelle Pierrot, m’sieur. Ch’uis chargé de l’entretien. Ca va ? Z’avez pas l’air bien.

- C’est rien, Pierrot. Dis-moi, y c’est passé quoi hier ?

- Bin, j’crois qu’vous êtes devenu maire, et qu’vous avez fêté ça avec des amis. Y avait un sacré rafus.

- Avec toute la ville ?

- Oh non. Enfin si, y a eu quelques rubans, des jeux et tout, mais après, les gens sont allés se coucher , et vous avez continuer la fête en p'tit groupe, apparement.

Silencieux, Munin resta un moment dans le fauteuil de maire à considérer la situation, faisant la part des choses entre rêve aviné et douloureuse réalité. Puis, prenant pleinement ses fonction de maire, il se tourna vers Pierrot.

- Bon, gamin, pose ce balai et apporte-moi les dossiers sur cette table, là, une tisane et de quoi écrire. Ah, et trouve-moi aussi un pantalon.

Le réveil fut douloureux ! Très douloureux ! Comme après s'être fait piétiné par une armée de chevaliers en armures, comme après avoir subit les hurlements de la foule en délire dans un stade de soule, ou encore comme s'il avait pris 15 coups de boules dans les dents durant l'entrainement à l'épée, Sthoreal ouvrit péniblement les yeux.

Il était affalé en plein milieu d'une table à la taverne municipale. Il entendait résonner la charge des hussards impériaux dans son crâne. Ses brais étaient toutes humides et l'air était plus que nauséabond. Ses vêtement qui a l'origine devaient être blanc tiraient vers le jaune et empestaient l'alcool.
OUAAAAAAAAAH ! Mais qu'est ce que j'ai bien pu faire hier soir !

Soudaine la porte de la taverne s'ouvrit avec fracas. Sthoreal sursauta.

HAAAAAAAaaaaaaaaaaa au secours la lumière du jours !

Un jeune homme émergea de la lumière et commença a hurler.

Sthoreal est il ici ? Je cherche messire Sthoreal.

Arrêtes d'hurler sacrebleu !
J'ai male aux cheveux !

Réprimant un hoquet de surprise le jeune homme resta bouche bée. La rime impromptue de Sthoreal lui avait coulé le bec. Comprenant qu'il n'arriverait a rien en hurlant, le jeune homme dévisage le noble visage de Sthoreal qui a l'heure actuel n'avait plus grand chose de noble.

Messire. Le maire vous fait quérir prestement.

Le maire ? Qu'est ce qu'il me veut ce casse pied ! Qu'il aille se faire cuire un oeuf !

Messire, le maire se doutait que vous alliez répondre quelque chose dans ce genre. Aussi m'a t il prié de vous formulé sa demande autrement.

Le jeune homme s'éclaircit la voix et récita en mimant le ton et les gestes que le maire avait du employé.

Stho espèce de grosse larve. Ton cousin a besoin d'un coup de main pour remettre de l'ordre dans ses papiers et repasser un coup d’enduit dans le bureau du maire. Alors bouges toi sale outre à vinasse !

Sthoreal agrippa le jeune homme par le col et au moment ou il s'apprêtait a lui explosé la face, un éclaire de lucidité pointa le bout de son nez dans son esprit embrumé.

Excuse moi ce n'est pas là la conduit que devrait avoir un grand seigneur tel que moi. Veux tu bien m'accompagné à mon domicile avant de rencontré le maire, je dois me rendre plus présentable.

Avant de sortir de la taverne Stho agrippa le garçon par la main.

Tu me tiens la main et tu me guide, une seule remarque déplacée et tu finis dans les cachots de mon domaine. Fais en sorte qu'on ne me reconnaisse pas ...

[Garnerhin]

La soirée avait été rude. Enfin, le matin aussi.
Garnerhin tournait en rond chez lui alors que le coq avait à peine chanté.

La soirée avait bien commencé, entouré de nombreux de ses amis.
Le dépouillement de l'urne en grande salle publique de la mairie s'était déroulé dans la bonne humeur, la victoire de Munin sans surprise.

Jovial, il s'était fait porté par ses amis jusqu'à son nouveau bureau, où il fut mis à cheval sur un tonnelet monté là en douce par son terrible cousin Sthoréal.

La mise en perce ne tarda point, et Munin dû boire un verre à la santé de chacun des anciens conseillers, et deux fois à celle des nouveaux, souvent les même d'ailleurs.
Une équipe rodée, mais jeune aussi.

Quoi qu'il en soit, le brave maire fraichement élu fut rapidement un peu moins frais.
Une bonne partie des conseillers aussi, pas trop habitués à boire plus de deux bières...

Au bout d'une heure, le tonnelet donnant des signes de faiblesse, Sthoréal invita tout le monde à continuer à l'auberge, enfin pour ceux qui tenaient encore debout, évidement, ce qui excluait Munin:
"cccc...cccou....ccCouzin, cccc...ccc'est uuu...uuune bbbb...bbbbbonne ... iiidéeee...........RRRRRrrrrr.....ZZZZZZZzzzzzz
RRRRRrrrrrooOO.....ZZZzzzzzzzzzzz"

Munin s'était tu subitement, préférant visiblement scier la poutre qui le gênait quelque part à l'intérieur de son front.


Mais Stho le Brave, l'Inégalable, le Festif ne se laissa pas abattre, se dressa au garde à vous comme un "i":
HA HAAA !!!
puis, se penchant dangereusement vers son cousin, l'observa d'un oeil expérimenté
HOLAAA vvv-vaillant cou-cousinnn *hips* Déjà ff-f-fidèle à son poste!
Regardez t-tous avec quel acharnement il s'est mis à la tâche!!!

en se rappelant au bout de quelques secondes que le tonnelet était vide

TTT-ttous à la taverne, cc-cette d-ddriple puse de *hips* Huet nous y attend !!!
Le-le-laissons point seul a-av-avec les d-dames *hips* y va bien nous arroser avec autre ch-chose qu-que ses p-p-p-rêches p-p-pour g-gr-grand-mères!!!

Et tout en sortant de la grande salle aidé de ses comparses de fortune

HUET ! OU TE CACHES-TU *HIPS*

Garnerhin se rappelait avoir épaulé Stho, ou était-ce l'inverse, jusqu'à l'auberge.
"Laquelle d'ailleurs? La première sur le chemin? La deuxième? Bah, c'était plus trop important."

Garnerhin tournait toujours en rond dans sa cuisine.
"Bon cette écorce de saule, où l'ai-je rangée?"

"La deuxième, oui, c'était dans la deuxième" qu'il avait laissé Stho sur place.
"Toute façon, plus moyen de le faire bouger, alors..." il ricana:
Un poste de tavernier municipal lui pendait au nez, à l'ami festif, pour sûr. Fallait bien que Munin lui rende un peu de sa monnaie...l'avait pas volée.

L'écorce infusait tranquillement pendant que Garnerhin essayait de maintenir son esprit au clair.
"J'ai bien fait de m'entrainer ces derniers temps. C'est un truc à vous choper mal au coude. Pire qu'une vraie bataille rangée"
Il bu puis sourit
"Aucun de nous ne tiendra les réunions du CM si elle tournent comme ça. Sauvages..."

Après s'être lavé dans la Meuse, et accessoirement avoir failli se noyer. Après c'être habillé tout beau tout propre. Après avoir ingurgité un nombre incalculable de décoction anti gueule de bois qui n'ont eu pour seul effet qu'accroitre son mâle de crâne. Sthoreal se rendit enfin, fière et digne à la mairie.

La cours et le bâtiment étaient propres, aucunes traces de la beuverie de la veille. Vraiment rapide la nouvelle administration. Sthoreal prit donc la direction du bureau du maire, les couloirs et les salles qu'il traversait lui offrait une certaine nostalgie.

La porte du bureau était entre-ouverte, sthoreal la poussa et y trouva Munin a moitié a poile, debout derrière son bureau. Un jeune homme qui semblait être un employé municipal se tenait dans une position fâcheuse. Visiblement il aidait Munin à enfiler un pantalon. Mais sthoreal en doutait gravement, et cette scène en aurait fait douté plus d'un sur les tendance copulatoires de Munin.

Euh ... excusez-moi de perturber ce moment profond d'intimité ...
Munin un peu de tenu que diable, dans le bureau du maire en plus ! C'est du propre ! Heureusement que Garner n'est pas encore arrivé ...

Sthoreal reprit un peu son sérieux et décida qu'après une dure soirée comme celle qu'il venait de vivre, il n'était pas fair-play de taquiner Munin en usant de la mauvaise fois.

Bon c'est pas tout ca mais va falloir te mettre au boulot mon grand ! Le CM attend un discourt et le peuple une annonce. Et surtout il y a le blason d'une ville a dorée. Verdun doit redevenir la première ville de lorraine !

Mais ou est donc Garner ...

Sur les paroles de Sthoréal, la porte s'ouvrit brutalement, et Garnerhin fit irruption avec entrain, en tenant des boucles de cuir dans sa main droite levée et criant:

"C'EST BON MUNIN, JE T'AI TROUVE DES BRET...elles...

Ahh! C'est toi Stho!
Se reprenant quelques peu

Heuu... quelqu'un a dû faire une farce à notre cher maire alors que nous l'avions laissé ici seul à son devoir hier soir....heumm..., sans doute pendant notre réunion extraordinaire à l'auberge municipale ... tu sais, celle avec Monseigneur, et toutes les autres...hésita...personnes?

Garnerhin tendit les bretelles à Pierrot pour qu'il aide le maire.

"Finalement, même s'il est un peu grand, les froques de travail des ouvriers municipaux te vont pas si mal que ça...hein, Stho ?"


Vol de braies sur personne en difficulté, c'était pas jojo du tout. Un peu salaud même.
Fallait en toucher un mot à la police, pour sûr.
Wymil s'en chargerait sans doute personnellement lorsqu'il apprendrait que l'on avait dépouillé le maire en personne. Le coupable n'avait plus qu'a trembler...

A l'entrée de son cousin dans le bureau, Munin eut un bref moment d'hésitation. Mais il n’allait pas laisser une telle pique sans réponse.

- Mais… Mais… Mais… Tu veux peut-être m’en apprendre sur la bonne tenue, toi ? Laisse moi rire.

Oui, bon… essayez, vous, de trouver une répartie cinglante après une nuit où même l’air ambiant est à 2,3 grammes.
Mais cela n’empêcha pas le nouveau maire de retrouver sa dignité et de…

"C'EST BON MUNIN, JE T'AI TROUVE DES BRET...elles...

-Hum… Merci Garner…
Oui, il s’agit sûrement d’une farce ou autre… Bref, merci Pierrot, tu peux retourner travailler.

Tandis que l’employé de mairie retournait à son labeur, Munin avala d’un coup le reste de tisane que contenait la théière, priant pour que fasse taire l’horrible bruit de cloche qui avait succédé à la cohorte des minuscules mineurs effrénés (tout en se faisant la réflexion qu’il faisait cette prière bien trop souvent à son goût).

"Finalement, même s'il est un peu grand, les froques de travail des ouvriers municipaux te vont pas si mal que ça...hein, Stho ?"


- Ca, c’est des années de dur et honnête travail manuel : ces pantalons vont à la carrure d’un ouvrier travailleur.
Bien, sur ce, si vous voulez bien vous asseoir, j’ai réuni quelques dossiers importants, histoire d’y jeter un oeil. Stho, arrête de rigoler.

Les deux conseillers s’assirent et consultèrent rapidement les dossiers en questions, commençant à se faire une idée dessus et à organiser le travail à venir. Munin profita de ce moment pour balancer une tasse vide sur le pigeon qui, posé sur le rebord de la fenêtre ouverte, prenait un malin plaisir à roucouler en faisant un bruit de tous les diables. Manqué. L’animal s’envola sans demandé son reste, s’éloignant au plus vite de ce dangereux bipède mal luné. Saleté de volatile.

[Garnerhin]

Quelques jours après
MessagePosté le: 12 Juin 2009 06:20

Spoiler:

Garnerhin ne chômait pas depuis que Munin était devenu le nouveau maire.
Le retour de Sthoréal au CM amenait son lot de stimuli également.

Tout en remplissant des cahiers de comptabilité, il repensa au passé, aux ancien maires et conseillers. Il se devait de rester exemplaires à leur mémoire.

Il se demandait ce que devenait Erickou, et les autres. Etaient ils en vie? Certains avait quitté la Lorraine, donnaient de temps en temps des nouvelles.
D'autres pas. Etaient ils morts?

Ils continuaient d'arpenter la rue principale, les villageois s'égayaient sur leurs chemin comme des lièvres apeurés...tous les évitaient...verdun n'était -il devenu un nid de pleutres? Ou étaient passé les fiers villageois lorrains, accueillants et courageux se demanda t-ilUne femme au loin, accompagnée de son gamin le fixait depuis un bout de temps déja...Il éperonna son cheval afin d'arriver avant qu'elle puisse tourner les talons et l'arreta devant eux, faisant glisser

le capuchon de sa pélerine...

Spoiler:

[Garnerhin]

[hrp]Ha ha ha content de vous revoir tous les deux ! Par contre Eze, si tu veux que le RP soit vivant, mets y un peu plus du tient, regarde les postes que tu nous fais comment veux tu qu'on réponde a des trucs pareils ^^[/hrp]


Sthoreal sortait de la mairie en courant. Il était accompagné d'une poignée de miliciens de la municipalité. En tant que bras droit du Maire Munin, on était venu lui signalé que des étranges étaient entré en ville avec une carriole branlante dont le contenu empestait à des lieux à la ronde.

Encore un débarquement de ces foutus pestiférés qui viennent nous réclamer l'aumône. Ou alors ces demeurés d'hallucinés qui parcourt les royaumes en se fouettant et en criant à la fin du monde. Quoi qu'il en soit cette fois ça ne se passera pas comme ça ! On va les foutre à la porte.

Oui sthoreal était d'une humeur massacrante. Rien n'allait comme il voulait en ce moment, et les nuits blanches a plancher sur les décrets municipaux n'aidaient pas à améliorer son humeur.

Sthoreal s'adressa au chef du petit groupe de miliciens.

Sergent, dépêcher moi un homme pour aller chercher Munin et Garner. On va mettre le paquet et envoyer directement ces pouilleux jusqu'à St Die. La au moins il seront à leur place au milieu de leurs congénères décérébrés !

Le petit groupe se dirigea alors vers les portes de la ville. Un attroupement s'était formé.
Inutile d'en préciser la raison. De plus l'odeur se faisait de plus en plus forte.

Sergent dégager moi un passage parmi la foule.

Les miliciens ouvrirent un passage à Sthoreal qui failli tourner de l'oeil en se retrouvant nez à nez avec la carriole. Il fixa un temps les deux individus puis s'adressa sèchement à eux.

Messieurs je n'irais pas par 4 chemins. Au nom de notre maire, le vaillant Munin, je vous somme de quitter la ville. Vous avez 5 minutes pour plier bagages !

Spoiler:

- ... et je retiens 2... plus 70... Ca me fait 387. Moins les salaires pour aiguisage, qui sont...

- M'sieur l'maire!!!

Bam!

Au moment où le milicien ouvrit violemment la porte, Munin disparut sous un vol massif de papiers administratifs divers qui, aussi surpris que le maire, avaient également fait un bon impressionnant.
Au bout de quelques secondes, quand tous les documents furent retombés en désordre sur le bureau, Munin se tenait toujours dans son fauteuil, une main sur le coeur encore battant et le regard, surpris et en colère, posé sur l'homme d'arme. Mais, se ressaisissant, il demanda calmement:

- Qu'y a-t-il de si urgent?

- Soldat Schwarzkopf , se présenta enfin le soldat au garde-à-vous.

Messire Sthoreal vous fait prévenir, ainsi que messire Garnerhin, qu'un groupe d'individu dont les personnes consitutives sont constituées de... Qu'un groupe constitué d'éléments suspects et individus... Que des étrangers potentiellement suspects viennent d'arriver en ville par la porte sud, avec une carriole et un chargement à l'odeur elle aussi suspecte, et qu'ils vous demandent de le rejoindre... Ah, et puis il a aussi parlé de fin du monde, mais ça j'ai pas bien compris.

- Bien, merci soldat, lui répondit Munin en enfilant son mantel. Conduisez-moi à...

Ah, non, prévenir Garnerhin, c'est vrai. Bon, je trouverai, allez le quérir. Et évitez d'entrer en claquant la porte et en hurlant! Vous risquez de tuer quelqu'un... ou de le rendre sourd.

Puis, sortant du bureau à la suite du milicien, il se précipita au dehors, sûr que l'attroupement de badauds autour des nouveaux venus serait facile à repérer. Effectivement, une dizaine de minutes plus tard, il se frayait un chemin au milieu de la foule.

Ezechiel descend de cheval et va faire une bise a Elisette avant de se rendre compte que les villageois au nez quelque peu délicat commencent à s'attrouper, par l'odeur alléchés et tenant a peu pres ce langage :

mais foutre dieu qu'est ce que cette puanteur?... ca va nous attirer de la vermine...c'est une infection! ...vous etes trafiquants de cadavres ou quoi!

voila que cette ville catatonique se mue soudain en foule vociférante , vraiment les gens sont bizarres ici

pour couronner le tout voila la milice qui se pointe avec à sa tête sthoréal le défroqué...allons bon ils vont finir par nous laisser boire une bière ceux la ou quoi! Au ton pet sec de stho' ezechiel se retourne et lui répond goguenard :

oui capitaine! c'est parce que tes dragées se font fesser par quelques toulois que tu nous réserve cet accueil? ou est ce que le père stho a épuisé sa dose de bonté jusqu'a en perdre crosse et froc? ou c'est ta façon de souhaiter la bienvenue ici? je comprend pourquoi les gens ont peur



Il part d'un franc éclat de rire

moi aussi je suis content de te voir mon tonsuré viens la que je t'embrasse

Elisette ne savait pas quoi dire après qu'il ait parlé...Des frissons l'envahissaient à chaque mot qu'il eut prononcé, cela faisait trop longtemps qu'elle n'avait pas entendu sa voix.

Elle aurait voulu lui sauter au cou, mais comme il était à cheval...

C'était bien lui, celui à qui elle avait tant pensé ces derniers temps, qu'elle tenait à revoir depuis le moment où il était partit...Et il l'avait reconnue. On lui avait pourtant dit qu'elle avait beaucoup changé, il l'avait reconnue quand même.

Elle regarda furtivement Théo, qui se cachait du cavalier, et senti une petite culpabilité s'installer en elle avec ses souvenirs...Plusieurs fois elle s'était dit qu'elle avait avait fait le mauvais choix, mais en voyant son fils, elle savait qu'elle avait fait ce qu'il fallait. De toute façon, il

était impossible de revenir en arrière...

Eze..., eut-elle à peine le temps de commencer avant d'entendre une seconde voix familière qui lui fit vivement tourner la tête.


Bah ma Eli tu nous reconnais pas !

Erick !

Elle poussa un petit cri de surprise lorsqu'il la fit tournoyer, et une fois reposée, le serra dans ses bras.

Vous ne savez pas à quel point je suis heureuse de vous voir chez vous, tous les deux...

Elle les regarda tour à tour, et fronça peu à peu les sourcils en imaginant la probable réponse de ses deux amis...

Vous allez rester...N'est-ce pas ? Au moins un moment...Il y'a de la place aux Angelots, venez donc y...

On entendit alors la forte voix de Sthoreal, qui fit tourner toutes les têtes, et coupa court à la conversation qui s'entamait.

Stho ! Tais-toi donc, et observe avant de parler !

Erickou renifle l'air ostensiblement !

Ben quoi il pue pas mon poisson, il est fumé !

Il regarde dans la charriote. Retire un fruit cueillit à Toul qui a malencontreusement été en contact avec un morceau de poisson séché.

Heuuuu !!!

P'être balancer ça moi ! à moins que quelqu'un en veuille ? non ?

Il remarque Munin avec son insigne de maire et Storéal.

A ben v'l'a t'y pas des têtes connues. Ah bah t'as pris du galon mon p'tit Munin ? Et le Stho qui braille...

Il va leur donner une grande bourrée de tapes amicales et fortes embrassades.

[Garnerhin]

Sthoreal était fière de lui. La taille de ses chevilles enflait à vu d'oeil. Il prit une pause de gorille et fit signe aux miliciens de le rejoindre. Il allait commencé le décompte des 5 minutes
lorsque ...

"oui capitaine! c'est parce que tes dragées se font fesser par quelques toulois que tu nous réserve cet accueil? ou est ce que le père stho a épuisé sa dose de bonté jusqu'a en perdre crosse et froc? ou c'est ta façon de souhaiter la bienvenue ici? je comprend pourquoi les gens ont peur."

Sthoreal perdit instantannément de sa superbe. L'inconnu avait l'avantage. Il connaissait le passé de Stho. Pire encore, l'inconnu se permettait de se payer sa fiole. Lui ! Sthoreal ! Insulté par un homme qui empestait le poisson !

C'est le moment que choisit Munin pour apparaitre

Ha tu tombe bien toi ! ces types la ils ...

"Moi aussi je suis content de te voir mon tonsuré viens la que je t'embrasse"

Non mais oh ! Je te permets pas !

Sthoreal s'apprétait à cogner du gauche tout en préparant son droit lorsqu'il entendit Eli

"Erick"

Sthoreal dévisaga alors le deuxième homme et le reconnu immédiatement. Furaxe que sa démonstration de force se termine en embrassade, il accepta tout de même les accolades de ses 2 vieux camarades sans dire mot.

Sergent vous pouvez disposer ... allez ouste ! Virrez vos hommes de la ... et dispersez moi cette foule ! Dis lui toi Munin c'est toi le chef !Et arretez de me regarder avec ette air d'ahuri sergent !

Sthoreal reporta son attention sur les deux vendeurs de poissons !

Alors d'une je suis plus curé depuis des lustres ! Deux les Toulois ils ont tellement peur de moi qu'il osent même pas débuter le match ! Trois votre poisson il est pas frais !

Après les avoir dévisagé une dernière fois avec un air méchant, Sthoreal afficha un grand sourrir et attrapa ses amis par le cou.

Et quatre vous avez interet a payer votre coup tous de suite ou on vous colle en procès pour trouble à l'ordre publique.

Surgissant de la foule où il avait enfin put se frayer un chemin, Munin se retrouva devant la scène qui attirait toute l'attention des passants rassemblés. Mais avant qu'il ai pu parler, Il fut happé par une voix familière.

- Ha tu tombe bien toi ! ces types la ils ...

A ben v'l'a t'y pas des têtes connues. Ah bah t'as pris du galon mon p'tit Munin ? Et le Stho qui braille...

- Ca alors, Erickou! Et Ezechiel! Dites donc, ça fait plaisir de vous revoir. Et ouais, je prends des responsabilités, et cette fois-ci sans révolte, dit-il en riant.

Puis le "p'tit Munin" se jeta comme les autres dans la marée d'accolades et de bourrades, participant au tumulte des retrouvailles. Au bout d'un moment, quelqu'un (sûrement une personne très sage et très sensée) proposa de finir la conversation.

- Riche idée, ça! Et... Ah pardon, sergent, j'oubliais. Non, non, c'est bon, vous pouvez disposer, merci. Alors, on se le vide dans quelle établissement, ce tonneau?

Ah ben l'établissement d'Eli me semble tout indiqué ! Allons donc aux Angelots !

Et la petite tu nous l'ouvre ton estaminet ! heuuu surtout les barriques d'ale.

[Au même moment, à la mairie de Verdun]
Garnerhin faisait une petite pause. Perché en haut d'un tabouret, posé sur une table de chevet, elle même en équilibre sur un petit escabeau, placé au centre de son bureau, il finissait d'ériger un château de carte.
Trois heures déjà qu'il s'y était collé, il avait donné des consignes strictes pour ne pas être dérangé, en tout cas pas pour des affaires courantes.

Soigneusement, l'escalade des petits bouts de tuiles souples arrivait à sa fin.
Plus que douze...

il regarda son sablier accroché au mur.
Je suis dans les temps, je vais enfin battre mon record

Garnerhin était content d'avoir trouvé ce local calme à l'étage de la mairie, car chez lui son disciple touchait à tout et était d'une gaucherie incroyable, l'empêchant par ses catastrophes de s'entrainer pour le Concours des Castels en Vracs du Solstice d'Eté.
Encore deux petites ici, attent...

il allait finir sa phrase quand la porte s'ouvrit avec fracas
MESSIRE GARNERHIN, MESSIRE GARNERHIN !!!


VLAAMMM !

AAAHHHHH ! ! !

CLANG ! BING BANG BLONG BADABOUM CRAC ! ! !
Une avalanche de mobilier nimbée d'une nuée de tuiles de construction submergea la pièce dans un vacarme de bric et de broc

...

Messire?
un couinement de chaine qui se balance, un soupir de soulagement. La pression chuta au trouillomètre

Messire Garnerhin? Vous êtes là?
un couinement de chaine qui se balance, un grommèlement prêt à se transformer en fulminement. La pression monta au baromètre:

...

JE SUIS LA, ABRUTI !


le milicien fouilla la pièce du regard, éberlué
Heuuuu...

LEVEZ LA TETE IMBECILE !
s'exécutant, le milicien vit le sieur suspendu au lustre

Ben, que faites vous là haut?

Ca se voit pas? Non.... mais je rêve, c'est lui qui pose les questions en plus...
QU'EST CE QUI VOUS PREND DE RENTRER DANS LE LARD COMME CA? VOUS VOUS PRENEZ POUR UN LIEUTENANT DE POLICE OU QUOI?
Et puis d'abord, QU'EST CE QUE VOUS FOUTEZ LA? Z'avez intérêt à me donner une explication valable si vous voulez pas que je vous renvoie outre Rhin à coups de galoches... DEDJIOUUU!!!


Garnerhin se balançait à son lustre, bien accroché


Le soldat claqua des talons en se mettant au garde à vous

Heuu... soldat Totenkopf au rapport! Y a des rumeurs de peste ramenée par une charrette d'étrangers qui pue la charogne, le soldat Schwarzkopf m'a dit que le maire avait besoin de vous urgemment!

Qu'est ce que c'est encore que cette histoire...
La peste?

Le soldat Totenkopf ouvrit la fenêtre. Une odeur affreuse rappelant celle de la chair en

décomposition flotta rapidement jusque sous le lustre
Mais fermez moi cette fenêtre , bordel! Z'êtes malade ou quoi?!!

Garnerhin se retint pour ne pas craquer davantage. La chaine du lustre couinait toujours.
Bon, ben restez pas planté là, plan d'urgence 23bis!

Le soldat resta planté quelques instant, tentant vainement de se rappeler ce qu'était le plan 23bis
Le truc avec les marchands de saucisses?

Garnerhin leva les yeux au ciel et serra les dents: :Ooooh... Mais qui c'est qui vous parle de marchands de saucisses, s'interrompit en jurant,
MAIS NON, LE CAS D'URGENCE EN CAS D'EPIDEMIE, TRIPLE BUSE!!! Le Plan 23bis: Rameutez la troupe, cernez et bouclez la zone et amenez la carriole avec le bac de chaux vive et préparez le bûcher pour les morts!

Le soldat Totenkopf se mit à gesticuler en tout sens
ALLEZ FISSA!!!

Le trouffion s'engouffra dans l'escalier
ET ENVOYEZ LE TOCSIN!!

Oui Sire !répondit Totenkopf du bas de la cage d'escalier juste avant de sortir de la mairie

...ET UNE ECHELLE!!!

[Garnerhin]

[Un peu plus tard, à la taverne des Angelots Buveurs]

la porte grince sous la bourrade et ezechiel entre dans ce lieu qui lui semble familier...meme si il parait changé comme ayant mal vieilli en dépit des efforts de la tenanciere pour le remettre en état

hola quelqu'un ?

l'établissement est vide seuls deux rats se battent en duels et fuient quand ils le voient arriver; décidément verdun est devenu bien triste...il insiste

hééééooooo y a t-il a boire dans ce troquet? et un lit propre?

Un voyageur avait quitté l'auberge le matin même, et Elisette s'affairait à remettre la chambre en ordre pour les suivant, lorsqu'elle entendit crier en bas.

"Oh, c'est bon, j'arrive, pas besoin de s'impatienter..."

Elle finit le lit en vitesse, et se pressa dans les escaliers pour trouver l'homme qui avait crié, le visage un peu contrarié, jusqu'à ce qu'elle reconnaisse Ezechiel.

Elle alla le saluer, servant au passage un verre de mirabelle qu'elle lui apporta en lui faisant une bise.

Bonjour, toi ! Voila à boire, et il y'a des lits tout neufs en haut...Tu t'assieds un moment, ou tu veux aller déjà te reposer ?

Tout en parlant, elle alla se servir un verre à son tour, et commença à le siroter.

Ben je suppose qu'Eli va mettre en perse les tonneaux et nous préparer à manger !

Bon sinon je veux bien mettra la main à la pâtes !

Le quartier était bouclé.
Une ronde de miliciens cernaient la carriole garée là, une autre l'auberge d'Elisette ou les pestiférés s'étaient visiblement retranchés.

Sous leurs masques de tissus anti-épidémiques, ils attendaient les consignes suivantes.


Elle ne venaient pas.
Ni Munin, ni Garnerhin, le vrai bras droit du maire, ni Sthoréal son pied gauche, n'étaient visibles.

Les miliciens nerveux, s'interpellaient entre eux, indécis:
- Alors, on fout le feu?
- Nan, on attend. Les fagots sont placés sous la carriole et un volontaire à été désigné.
Le gars en question vomissait dans un coin, sans doute l'émotion soulevée par l'honneur qui lui était fait.

- Et les pelles ont été distribuées pour projeter rapidement la chaux dans l'auberge à travers les fenêtres.

- C' tombe bien, y a un notable d' Vaudemont qu'a dit l'aut'e soir qu'elle avait b'soin d'un coup d'peinture.

- Au fait Totenkopf, elle sert à quoi l'échelle?

Elisette tourne vivement la tête lorsqu'elle entend la voix d'Erick.

Hé bien, v'la tout le monde ! Vous prendrez bien tous de la mirabelle j'imagine...

Sans attendre la réponse, elle en servit une à tout le monde, et les abandonna quelques instants pour aller chercher quelques-uns de ses gâteaux de mirabelles préparé ce matin...Elle avait beau être devenue forgeronne, elle n'avait rien perdu de ses talents de boulangère.

Elle les déposa sur la table, et invita tout le monde à se servir, avant d'en prendre elle-même une part.

Si vous trouvez à y redire, c'est que vous avez mal digéré le dernier repas...Enfin, j'aime à y espérer ! Bon appétit...

Elle prit son verre et le leva.

...Et à la santé de nos voyageurs !

Le soldat Totenkopf était à l'extérieur de l'auberge, le bras passé dans une échelle qu'il tenait dressée contre lui.
Il se grattait la tête car quelquechose le turlupinait.
Messire Garnerhin m'avait chargé de quelque chose que j'ai l'impression d'avoir oublié...
Lentement, il regarda l'échelle de bas en haut et de haut en bas. Il se concentra et essaya de se rappeler ce que le Sire lui avait ordonné.
Puis un trait illumina son visage de débile
Ca y est! Je sais! Le tocsin!!Il tourna les talons et fila vers le beffroi.

L'échelle gisait là, dans la poussière.


Quelques minutes plus tard, les occupants de l'auberge entendirent le tocsin sonner à toutes volées.

Le reste de la ville aussi d'ailleurs.

ezechiel sourit a la jeune femme :

Bonjour, toi ! Voila à boire, et il y'a des lits tout neufs en haut...Tu t'assieds un moment, ou tu veux aller déjà te reposer ?

se reposer ou pitancher? voila un choix cornélien...

sers nous donc ta meilleure mirabelle, car le BA a un inconvénient majeur, en dehors du goret, on en trouve pas...faut que je fasse le plein

Il attaque la tarte par 2 parts , croque une bouchée dans chacune et s'arrete, la bouche a moitié pleine


l'es bonne! mmh je voudrais pas faire mon chiant mais t'a pas un truc consistant avant? a moins que ce soit les gateaux apéros?

Il rit, manque de s'étouffer, tousse, lache ses parts de tartes et avale son verre cul sec...

DONG!! DONG!! DONG!!

le tocsin ? tudieu! que se passe t'il encore ? Il abandonne sa tarte attrape son épée et se précipite dehors en défouraillant...au dehors une échelle et au loin une clameur, tandis que des habitants affolés par l'alerte courent se calfeutrer chez eux

[Garnerhin]

Pas de mirabelle !, dit-elle étonnée.

Voila une raison pour revenir, il y'en a toujours assez, ici..., ajouta-elle avec un sourire malicieux.

Elle savait bien qu'ils ne reviendraient pas définitivement, et que même, ils n'étaient là que pour quelques jours, mais ils savaient au moins qu'Elisette aimait leur présence à Verdun.
Elisette sursauta lorsqu'elle entendit le premier coup, qui fut suivit d'un grand vacarme...Elle eut à peine le temps de se tourner vers Ezechiel qu'il se précipitait déjà dehors. Alors que tout le monde se précipitait pour rentrer ou restait enfermés chez eux, lui, sortait !

Eze ! Qu'est-ce que tu fais !? Reviens !

Elle leva les yeux au ciel voyant qu'il n'écoutait pas, et sortit à son tour pour aller le chercher. Et lui tint la manche et lui dit, inquiète en regardant l'agitation autour d'eux :

Il faut rentrer, Eze...

Ezechiel avait réagit en soldat, meme parti depuis un bail les réflexes entretenus au BA reprenaient le dessus au son du tocsin

Puis il réalisa que quelqu'un le tirait par la manche...c'était eli qui lui avait parlé et qui attendait une réponse a la question qu'il n'avait même pas entendu

tu m'as dit quelque chose?

Un coup d'oeil aux habitants qui continuent de s'égailler comme des perdreaux

n'entend tu pas le tocsin, il doit se passer un truc grave, il faut aller voir

[A l'extérieur de l'auberge, au même moment]



La nuit tombait et la tension montait. Les trois quart des miliciens avaient la trouille de choper la peste et prêts à faire n'importe quelle connerie, et le quart qui restait étaient aux bord de l'hystérie, paniqués, persuadés qu'ils avaient déjà contracté la maladie.

Leur masque anti-épidémiques cachaient ces états de faits, leur donnant un air menaçant et déterminé.

Les seuls à avoir l'air un moins martiaux étaient ceux chargés de boucler le périmètre du chariot. Vu l'odeur, pas mal se tortillaient à essayer d'éviter les effluves, ceux qui n'y étaient pas parvenu étaient en train de vomir sous ou à travers leurs cagoules, d'autres étaient tombés dans les pommes.

Ceux restant éloignés psychotaient à mort en voyant ça et s'imaginant le pire...

Chef, chef, ça bouge à l'intérieur
Le tocsin sonnait depuis moins d'une minute

Tenez bon, les renforts arrivent!
Je crois voir messire le maire et le seigneur Sthoréal au bout de la rue.
...
On dirait un ...
... type en soutane avec eux... MON DIEU, L'EXTREME ONCTION !



Les types qui ne l'étaient pas encore devinrent aussi blancs que leurs masques.


Effectivement, ça remuait à l'intérieur de l'auberge. La silhouette d'un infâme propagateur de peste, peut être le diable lui même, se découpa dans l'encadrure de la porte lorsque celle ci s'ouvrit brusquement.


Arrière, sacrebleu, les pestiférés que vous êtes ne sont pas autorisés à quitter cette zone!
l'injonction manquait pas mal de détermination, pour tout dire suintait la peur plus que la fermeté

NNNN'Approchez pas!


v'là que Totenkopf, ahuri, revint au galop retrouver la troupe

ACH ! ! ... SAUVEZ L'ECHELLE ! ! !


Il lâcha son chien anti-émeute dans le tas, qu'il n'arrivait de toute façon plus à retenir. Mais il partit dans le mauvais sens
KAÏÏÏ ! KAÏÏÏ ! KAÏÏÏ !



Les miliciens commencèrent à faire n'importe quoi, courir dans tous les sens, des pelletée de chaux volaient de ci et de là vers l'auberge...
C'était devenu la foire, les miliciens transformés en vrais canards sauvages

MONSIEUR LE MAIRE ! Au SECOURS ! ... faites quelque chose!

- Oh... non... Par Aristote, que ce ne soit pas ce que je pense, par pitié...

C'est d'une voix creuse et pleine de désespoir que Munin laissa tomber ces mots. Certes, une partie du petit groupe s'était absentée un moment pour aller chercher Garnerhin qui n'arrivait pas, mais pas assez longtemps pour que là situation dégénère en... ça!
Ils étaient encore assez loin du chariot, mais ils pouvaient déjà apercevoir quelques badauds (décidement, toujours là quand il se passe quelque chose) mais surtout un grand nombre de miliciens toujours présents, en train de... vomir? Et que faisaient-ils avec des pelles? Et cette cloche qui s'étaient mise à sonner!
Les trois arrivants, craignant que la situation ne s'aggrave (si tant est qu'elle puisse encore empirer), coururent vers l'atrouppement.

- Mais, scheiBe, qu'est-ce qu'il se passe ici? hurla le maire.

Was ist das?!?

Tandis qu'ils arrivaient tous les trois au chariot, sous les yeux agards d'un garde tenant fermement une échelle, certains miliciens avaient commencé à envoyer sur la taverne de... oh non... de la chaux.

- Stop, arrêtez, y a pas de danger, s'égosilla le maire à l'attention des hommes d'armes devenus sourds sous l'effet de la peur. Mais, mais... Arrêtez où c'est le front de l'est! Euh, la muraille est (la plus froide et la plus inconfortable à surveiller)

Stho, aide-moi.

Schnell!

Ezechiel s'arreta soudain... voyant le flot de miliciens grossir vers lui armés de pelles emplies de chaux...

Le soldat le plus proche se jeta sur l'échelle comme pour sauver la veuve d'un monstre qu'habitait sa seule caboche...

ach...sauver l'echelle!!!

l'est trop resté au soleil celui la...le casque lui aura fait fondre le cerveau

l'ahuri lache le chihuahua qu'il tient en laisse : attaque helmut!

le cabot fait un pas en avant et prestement demi tour fuyant aussi vite que ses courtes pattes lui permettent

A cette allure il sera a montbrisson avant moi celui la

Ezechiel en riait encore de ce soldat d'élite et sa terreur canine qu'il braille

les pestiférés que vous êtes ne sont pas autorisés à quitter cette zone!

tandis que les autres soldat commencent a leur envoyer des pelletés de chaux

tas d'imbéciles, vocifère t-ilen regardant ses chausses poudrées de blanc , qu'est ce qui vous prend? et pourquoi pas du goudron et des plumes tant que vous y etes?

[Garnerhin]

[Un endroit haut perché, dans les méandres de la mairie]





quelques centaines de grincements de chaine de lustre plus tard


....

...

Mais qu'est ce qu'il fout ce CON avec son échelle !

...

...

Spoiler:

[A la taverne des Angelots]


Sthoreal était seul dans son petite monde. Il était au fond du trippot d'élisette, dans une petite pièce toute sombre. Assis sur une chaise troué, dans la pénombre, avec pour seul compagnons une bougie et un livre parchemin de blagues qui était a la disposition des clients et le silence. En effet la pièce était totalement insonorisée, d'épaisse planches de bois couvrait ses flancs. "Surement pour pas entendre gémir les clients qui ont la courante ! ha ha ha Maline cette Eli".

Stho se pencha avec sa bougie sur son parchemin de blagues ...

Munin et Garner son à la mairie ... Munin prend un procès pour HT ... qui il reste ?

Pfff Nul celle la !

Munin étudie les nombres négatifs à la mairie. Le soir il demande à Garner de lui expliquer, parce qu'il n'a pas tout compris.
Garner :
- Bon écoute Munin, imagines 400 écus dans les caisses de la mairie. Si le lendemain tu piques 800 écus comme on a prévu de faire pour se barrer a Marseilles, alors il faut remettre 400 écus pour qu'il n'y ait plus rien dans les caisses de la mairie ...

Mais c'est quoi ces blagues toutes pourries ? Pourquoi pas remplacé Munin par Toto pendant qu'on y est ?

Sthoreal sortit en trombe des latrines et se retrouva dans la salle commune des angelots. Il remarqua tous de suite qu'une certaine agitation semblait avoir lieu ! Il agita le parchemin.

Eli c'est quoi ces hstoires meme pas drôle de me...

Soudaine tous se retournèrent et fixèrent Sthoreal ...

Quoi qu'est ce qu'il y a ? J'ai oublié de remonter mon pantallon ?

Soudain Sthoreal remarqua le bruit sourd du toxin ! Il apercu Munin qui hurlait comme un Chlodwig Von Frayner en rute au mileu de son harème. Enfin ... il entendit Munin avant de l'appercevoir. Et effectivement en plus d'hurler à la manière d'un Chlodwog en rute... il agitait les bras, les jambes et toutes les partis de son corps à la manière d'un Chlodwig en rute !

"Stho, aide-moi. Schnell!"

Stho ne savait plus ou donner de la tête!

Mais ... euh ... oui ... qu'est ce qu'il se passe ? Garner ? Ou est Garner ?

Puis en sortant Stho apercu la panique et des gens qui courraient dans tous les sens ...

Bon Munin ... rends toi à l'évidence ... tes miliciens c'est tous de gros nazes ! Faut faire intervenir l'armée !

Essayant d'éviter que la situation ne s'aggrave, tentant de se faire comprendre dans ce chaos, Munin ne remarqua pas le départ de son ami Erickou (qu'il n'apprit que plus tard, à regret). Mais, obnubilé par l'idée de sauver la taverne, il réussir finalement à arracher sa pelle des mains du milicien (qui avait déjà commencé à en jeter sur un client, que le maire ne reconnu pas dans la mêlée) . C'est à ce moment qu'il entendit une voix derrière lui.

- Bon Munin ... rends toi à l'évidence ... tes miliciens c'est tous de gros nazes !

Faut faire intervenir l'armée !

- J'avais aussi cru remarquer... Grmbl, des incompétants, j'te jure! Mouais, ça va surement finir comme ça.

Puis, se retournant vers les miliciens gardant le chariot - et vidant à tour de rôle leurs estomacs :

- Et vous, laissez ce chariot! Y a rien de dangereux dedans. Ce sont des amis... enfin, pas pestiférés, juste de passage... Leur hygiène personnel, je sais pas, mais... Enfin, je...

Mais devant l'air confus et ahuri des miliciens, Munin simplifia son explication.

- Bon... Retourner à vos postes, dummkopf! Et vite, verstanden?! et retirez-moi ces tenues et ces cagoules, vous avez l'air ridicule!

Petit à petit, les miliciens encore présents ou en état de conscience, stoppèrent leur remue-ménage. Ils écoutèrent les propos du maire, ou en tout cas retrouvèrent un semblant de contenance.
La plupart d'entre ceux qui tenaient encore debout furent trop contents de pouvoir filer et laisser ce cauchemar odorant derrière eux. Les autres, gémissant au sol, n'avaient pas attendu le maire pour commencer à quitter la zone en rampant

ils paraissaient soulagés, même ceux qui semblaient avoir fait dans leur culottes.


- Donc, plus d'application de l'article 23bis?

- Plus d'état d'urgence?

- Totenkopf nous a pourtant dit que Schwarzkopf lui avait fait un rapport que la situation semblait très ...préoccupante.
(la milice utilisait depuis peu une invention ramenée du pays des Sarrasins, appelé "tilifone à Rab' "(*) et qui permettait de se relayer des messages assez facilement d'après le marchand ambulant qui leur avait vendu ça, mais visiblement ils ne le maitrisait pas vraiment)

Heuuu, monsieur le maire?
le soldat Totenkopf déglutit avant de poser sa question



...l'article 23bis...

il tremblait un peu

...il ne stipule pas l'utilisation d'une échelle... alors j'en fais quoi?

voyant que le maire se pinçait l'arrête du nez pour essayer de ne pas fulminer à nouveau...
C'est que messire Garnerhin semblait y tenir beaucoup...

Munin se retenait toujours, limite...

...et le soldat Schwarzkopf, il peut arrêter de sonner le tocsin?
..c'est que ça fait mal aux oreilles, et vu que lui, il est sourdingue, ça va pas le gêner de continuer une heure ou deux... si on lui dit rien.

...et la chaux...on en fait quoi? Le sire Sabifax de Vaudemont trouvait qu'une auberge des Angelots, même buveurs (**), serait mieux en blanc, vachement plus classe, et nous, on trouvait l'idée pas mal...

Munin sembla un instant ailleurs devant ce débit de conneries

(*)basé sur le principe d'une boite contenant un Génie ou un Djiin, qui convenablement traité, mémorise et retransmet des messages oraux au possesseur de la boite. Certains Génies utilisent la prise de note rapide, ce qui nécessite une source de lumière dans la boite. Les premiers essais avec des perroquets magiques se sont soldés par des échecs retentissants, tellement retentissants qu'on entendait plus que ça à longueur de journée...en plus de l'odeur de plumes cramées.


(**) surtout buveurs, d'ailleurs[/hrp]

- Non, plus d'état d'urgence. Vous avez compris! Qui l'eut crus, hein? Et y a pas de situation préoccupante... c'est du poisson! Enfin je crois... ou alors du fromage corse, vu l'odeur.

- Heuuu, monsieur le maire? L'article 23bis... il ne stipule pas l'utilisation d'une échelle... alors j'en fais quoi?
C'est que messire Garnerhin semblait y tenir beaucoup...

Bien que Munin ait quelques idées concernant l'utilisation de l'échelle, il se retint et répondit à la foudre intellectuelle enkakifiée :

- Vous la remettez où vous l'avez trouvée. Quoi que semble en penser Garner, c'est pas le moment d'aller ceuillir des cerises. Et vous, dit-il à l'attention des autres miliciens, vous rangez cette chaux. Plus classe ou pas, vous seriez capables d'en balancer sur un passant, tel que je vous ai vu faire! Et puis allez arrêter le carillonneur. Moi aussi je trouve que ça suffit.

Enfin, tandis que lui venait à l'esprit l'urgence de revoir les procédures de situations d'urgence, Munin entra enfin dans la taverne, retrouver ses amis et ses esprits autour d'une bière - laissant les restes de l'incommensurable fatras derrière lui, mais, bon, hein, ça suffit pour la journée, quand même!

Ezechiel, après avoir passé un savon aux miliciens, suivi de près par munin assista en riant à la débandade qui suivit, visiblement soulagés d'etre relevé de leur astreinte...

Il burent et rièrent jusque tard dans la nuit, avant de faire des adieux déchirants a verdun et a ses amis, une nouvelle fois les remerciant de leur (toujours aussi ) chaleureux accueil

la route s'ouvrait devant eux : il donna le bras à élisette et tous deux prirent le chemin de Toul, premiere etape vers montbrisson



[hrp]merci à tous pour ce moment de sympathie qui a ravivé de bons souvenirs , merci de votre participation et a bientot [/hrp]

[hrp]
Mais de rien, ce fut un plaisir aussi! T'as vu ce qui arrive lorsqu'on 'pique' les joueurs de Verdun!
ljd Garnerhin [/hrp]

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